samedi 9 mai 2009

NERVAL (10)






VII. RENDEZ-VOUS AVEC L’ENVERS DU DECOR …



Un grand poète avait écrit :

« Sur les montagnes de l’Himalaya, une petite fleur est née.
Ne m’oubliez pas.
Le regard chatoyant d’une Etoile s’est fixé un instant sur elle et une réponse s’est fait entendre dans un doux langage étranger :
Myosotis »



(La lectrice : « Ce n’est pas avec un vieux truc comme çà qu’on écrit une nouvelle ! »

L’auteur : « T’as p’ t être raison, mais attends la fin…Et ne m’interromps pas trop souvent : c’est un concours, c’est sérieux, et nous n’avons droit qu’à 15 000 signes maximum !)



Nous reviendrons donc plus tard sur l’Himalaya…

Le 22 mai 1808, un p’ tit garçon est né. Sa mère : Marie-Antoinette Marguerite Laurent ; son père : le docteur Labrunie, officier dans la grande armée de Napoléon. Le bébé s’appelle Gérard. Etant donné les campagnes napoléonniennes, il sera confié à des membres de la famille résidant en France pendant les campagnes où Marie-Antoinette accompagne son mari jusqu’en Silésie où elle décédera quand le bébé, qui n’ aura pas connu sa mère, n’a que deux ans.

Cette Marie-Antoinette, dont on ne parle pas beaucoup dans les généalogies ou les livres d’histoire, était la descendante d’un compagnon de Christophe Colomb parti à la découverte de l’Amérique et d’une petite indienne que ces premiers conquistadors avaient ramenée en Europe.
Et Marie-Antoinette était dépositaire de secrets de ses lointains ancêtres d’Outre Atlantique…ainsi que d’éléments archivés et cachés au Vatican. Les secrets s’étaient transmis pendant trois siècles dans la famille, en attendant que l’on puisse en faire bon usage.
Quand elle a senti sa mort prochaine, elle a envoyé une lettre pour son bébé, si loin en France…

Gérard prétendra toujours n’avoir jamais reçu cette lettre, et utilisera une formule qui depuis a fait « recette » : la lettre a été emportée par la Berezina…
Mais il avait rendez-vous avec l’Histoire et les plus troublants mystères de l’Humanité.


(Lectrice : « On utilisait donc déjà l’expression Berezina à cette époque ? »
Auteur : « Le poète dont je parle est un visionnaire, donc rien ne doit plus t’étonner ! »).



Et le bambin, sa mère morte et son père très occupé par les campagnes de l’Empereur, fut élevé par son oncle maternel et a grandi à Mortefontaine, se baladant souvent jusqu’au village voisin, Ermenonville, traversant la mer de sable et jouant dans les jardins de l’abbaye de Chaalis. Il est à noter que, plutôt qu’utiliser son prénom, son père l’appellera toujours « Le jeune homme ».

Le jeune homme s’intéressera très tôt à la littérature, au théâtre,…deviendra l’ami de Théophile Gauthier et Victor Hugo, après avoir traduit des œuvres de la littérature allemande.

Quand il a vingt ans, son oncle lui remet la lettre-testament de sa mère.


(Lectrice : Et tu as trouvé cette lettre ?
Auteur : Oui, mais je n’en communiquerai qu’un bref résumé, dépersonnalisé pour ne pas toucher de trop près à la vie privée…
Lectrice : Et où t’as trouvé tout çà ?
Auteur : Professionnellement, j’ai rangé les greniers d’un vieux couvent du 15ème siècle, à Blicquy, cité des Nerviens .Où nous avons trouvé des trésors historiques : la vie de Saint Bolisme, un…quatorzième apôtre ! , un vieux 78 tours avec la chanson de Barbara répondant à Prévert, et aussi la méthode de culture des fleurs de mégalithes…Mais il faudra du temps pour éditer tout çà…)




Dans sa lettre, la mère du jeune homme lui explique qu’elle sait (par ses ascendants Indiens d’Amérique) comment entrer en communication avec les puissances supérieures. Elle lui apprend aussi qu’une grande civilisation très évoluée a vécu sur Terre il y a des dizaines de milliers d’années avant de s’auto - détruire…mais en ayant voulu installer çà et là quelques indices de la connaissance des mystères de l’Humanité et des mécanismes de l’Univers.
Grâce au compte-rendu de la mission en 1478 du légat du pape Sixte, Fra Benito (l’ancêtre mâle du jeune homme, qui a fondé la lignée avec la petite indienne Atalantida), Marie-Antoinette peut révéler à son fils que les mystères sont perceptibles, après communication avec les Esprits, en Orient.

« Là où des pyramides ont les mêmes proportions et orientations que celles érigées outre-Atlantique par les Mayas… »

Le jeune homme mènera longtemps une vie de « dandy », un peu littéraire, un peu bohème,…

Après avoir d’abord visité l’Allemagne et la Pologne, sans doute pour se sentit proche de cette mère qu’il n’a pas connue, il s’embarquera pour l’Orient en 1843.
Où il a rendez-vous avec l’ « envers du décor », un monde parallèle qu’on ne découvre qu’en « soulevant le voile d’Isis »

Il écrira à son retour « Voyages en Orient ».
Et il s’intéressera à des sociétés déjà secrètes à son époque, et qui le sont restées…


(Lectrice : Quelles sociétés secrètes ?
Auteur : Il y a le KGB, la CIA, l’Opus Dei, les Francs Maçons,…mais je ne peux pas être trop précis.. Je ne tiens pas à finir comme le jeune homme !)



A partir de 1850, il « passe à la vitesse supérieure ».
Il a découvert (symbiose avec les Esprits) la puissance de son « corps astral », un corps astral qu’il envoie souvent en exploration…Un peu comme Werber avec ses tanathonautes, ses Anges, puis ses élèves - dieux.


(Lectrice : A propos de Werber, il paraît quand, le tome 3 de « Nous, les Dieux » ?
Voilà longtemps qu’il nous a fixé rendez-vous !
Auteur : Je crois que ce sera fonction des performances du corps astral de Bernard Werber.)



Et un jour, dans un long poème intitulé le Christ aux Oliviers, le jeune homme écrit ceci :

« En cherchant l’œil de Dieu, je n’ai vu qu’une orbite
Vaste, noire et sans fond, d’où la nuit qui l’habite
Rayonne sur le monde et s’épaissit toujours.

Un arc – en – ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l’ancien chaos dont le néant est l’ombre,
Spirale engloutissant les Mondes et les Jours. »




(Lectrice : C’est bien dit, mais qu’est-ce que çà a à voir avec les mystères de l’Humanité ?
Auteur : çà, je vais l’expliquer à tout le monde, donc hors de notre parenthèse)




Histoire de l’Humanité. Poète visionnaire.
Le « jeune homme », qui décèdera en 1855, nous décrit, en six vers, un Trou Noir. Une entité astronomique définie par Einstein seulement en 1915.
Trou noir dont l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet a réussi une reconstitution photographique dans les années 196O…Une photo qui a figuré dans le Grand Atlas de l’Astronomie (éd. Flammarion, pp. 274-275 dans cette ancienne édition, photo que l’on peut également trouver sur Google en tapant, par exemple : « Luminet Trou noir). Sur la photo de Luminet, on voit même « l’arc-en-ciel étrange entourant ce puits sombre »…

Examinons maintenant les commentaires de l’astrophysicien et les images du poète.

« …un puits tellement profond » (Luminet)
« …vaste, noire et sans fond…ce puits sombre » (Le poète)
« …Toute matière doit disparaître… » (Luminet)
« Spirale engloutissant les mondes et les jours » (Poète)
« …ni rayon lumineux… » (Luminet)
« La nuit qui l’habite rayonne sur le monde et s’épaissit toujours » (Poète).

Notre « jeune homme », après son « Voyage en Orient » a donc décrit un Trou noir, dont la science de son époque n’avait pas la moindre conscience…
C’était, mais on ne l’a pas compris alors, encore plus vertigineux que fut à l’époque de sa sortie le film « 2001, Odyssée de l’Espace ». Rappelons-nous du « monolithe noir »…

Mais il a décrit des « visions » qu’il n’a pas comprises… (Ses visions venaient des rendez-vous de son corps astral avec les Esprits, et le pauvre jeune homme voyait mais ne comprenait pas la portée de tout…)


(Lectrice : c’est bien beau, tout çà. Mais c’est peut-être le hasard : on émet une hypothèse, si elle est juste on en parle, sinon, on oublie…
Auteur : comme disait Colombo, c’est ce que dit aussi ma femme…Mais attends la fin, et je sors de la parenthèse pour que tout le monde en profite.
Je vais aussi te présenter à notre public, s’il lit les parenthèses :

-dans des écrits précédents, j’avais imaginé, un peu pour ajouter du rythme, des interventions d’un lecteur, « élément » un peu désincarné. Un jour, en présentant une de mes « nouvelles historiques » au public, au pied d’une vieille tour en fête, c’est une lectrice qui a accepté de me donner la réplique. Donc, dorénavant, je collabore avec une lectrice plutôt qu’un lecteur : faut être logique, comme disait San-Antonio.)



Revenons au fil de cette histoire.
Comme disaient ma femme, ma lectrice…et tant d’autres : c’est p’ t être le hasard !

J’ai donc analysé les œuvres de ce jeune homme qui a traversé comme un météore le ciel le plus tourmenté de la littérature française.

Et j’ai trouvé d’autres visions très troublantes dans son œuvre.

« Le grand serpent qui entoure le monde est béni lui-même, car il relâche ses anneaux, et sa gueule béante aspire la fleur d’anxoka, la fleur soufrée, la fleur éclatante du soleil. »


On peut penser aux vieilles mythologies, notamment au Serpent et l’œuf cosmogénique des Orientaux…
On peut penser aussi aux…ceintures de Van Hallen (ou magnétosphère). Il s’agit du champ magnétique de la Terre (existant aussi autour des autres planètes), qui a la forme d’un serpent, qui « relâche ses anneaux », car cette magnétosphère n’est pas figée, et s’étire du côté de la Terre opposé au soleil, donc « fait bouger ses anneaux » au fil de la journée. Une magnétosphère essentielle à la vie sur la Terre : elle fait « glisser », le long de ses « anneaux » (lignes de force du champ magnétique) les particules radio-actives mortelles émises par le soleil (La fleur d’anxoka ?) jusqu’à permettre à l’atmosphère (la gueule béante ?) de les « digérer ».

Cette magnétosphère fut découverte en 1958 par le premier satellite américain, Explorer 1.

J’ai relevé dans les œuvres du jeune homme bien d’autres énigmes.

« La constellation d’Orion ouvrit au ciel les cataractes des eaux ; la Terre, trop chargée par les glaces du pôle opposé, fit un demi-tour sur elle-même… ».

Cette théorie d’une Terre ayant basculé a été développée par un scientifique fort controversé, Immanuel Velikowski, en 1906.

Je parlerai aussi du

« Centre de l’Afrique où avaient lieu tous ces mystères… »,

Puis de cette

« Erreur glissée dans la suite générale des nombres… ».


Le Centre de l’Afrique : les Dogons et leurs connaissances astronomiques inexpliquées ?

La suite des nombres : le mystère des nombres premiers ?


Le « jeune homme » s’appelait Gérard de Nerval.
Il fut retrouvé pendu dans la rue de la Vieille lanterne, un quartier mal famé de Paris, en janvier 1855.

Quand son père a appris le décès, il paraît qu’il aurait simplement dit :
« Le jeune homme est mort ? Pauvre jeune homme… »

Il faut dire que l’artiste était soigné pour troubles psychiâtriques depuis quelques années à la clinique du docteur Blanche, où l’on a traité aussi Maupassant.


(Lectrice : A propos de Maupassant et du Horla, sais-tu pourquoi le trois-mâts qui l’a amené venait du Brésil ?
Auteur : J’ai une hypothèse, mais ce sera une autre histoire…)




Je termine cette triste histoire. Nerval est mort, et l’enquête a rapidement conclu à un suicide.

Très rapidement : plusieurs éléments me chiffonnent. Il se serait pendu « au ras du sol » quasiment ; en plus son chapeau était resté littéralement vissé sur sa tête !
On peut imaginer une sorte d’exécution : c’était l’homme, le visionnaire,…qui en savait trop !


(Lectrice : Et tu vas reprendre l’enquête ?
Auteur : Non. Avec CIA…déjà cités dans la « course », sans compter les RG, maintenant en plus fusionnés avec la DST ,un mélange très efficace pour un Sarkozy qui voudra sûrement étouffer l’affaire, puisqu’elle s’est passée en France, je lance simplement cette bouteille à la mer, et je pars en vacances…
Lectrice : Tu me déçois !
Auteur : Bien que Mark Twain ait affirmé « Ils ne savaient pas que c’était impossible, donc ils l’ont fait », je ne m’attaque plus à l’impossible…)




Pour ne pas trop décevoir ma sympathique lectrice, je vais ajouter une illustration scientifique à ma tentative de démonstration.

Voici ce que JP Luminet a écrit dans son œuvre « Les poètes et l’Univers » (plus de renseignements sur Google !) :



Les obsédés du froid, du gel, des ténèbres se rattachent à une rêverie plus primordiale, celle de la Ténèbre. Du Mexique à Babylone, les traditions s'accordent à parler d'une longue période de ténèbres qui semble, aux peuples consternés, devoir régner à jamais. Les Romantiques sont leurs dignes successeurs : ce sont les Amants de la Nuit, du Vide, du Zéro absolu, du Noir infini ... Le plus tourmenté d'entre eux, Gérard de Nerval, est hanté par l'extinction des Soleils et le refroidissement inexorable du monde. Dans son Christ aux Oliviers (Chimères, 1854 ), où il suit de très près un texte de Jean-Paul, il introduit la vision d'astres morts sous la neige éternelle. Fasciné par l'abîme sans fond (l'un des cauchemars les plus naturels de l'homme), il nous offre une description saisissante de la spirale tourbillonnante de matière, d'espace et de temps qui s'engouffre à tout jamais au fond du Rien. Un Rien que les astronomes d'aujoud'hui appellent "trou noir". Car il s'agit bien là d'une littérature de visionnaire (Nerval se suicida un an plus tard par pendaison). La notion scientifique de trou noir dévoreur de matière n'a fait son apparition que dans la seconde moitié de notre siècle. A la fin des années 1970, j'ai réalisé des simulations d'ordinateur pour calculer l'aspect d'un trou noir entouré d'un disque de gaz. Une image virtuelle de trou noir fut ainsi produite, et figure aujourd'hui dans les manuels d'astronomie.
Or, nulle légende n'eût pu mieux convenir à cette image que les strophes de Nerval (que je ne connaissais pas à l'époque). On ne peut qu'être troublé par la façon dont l'intuition du poète a anticipé celle du scientifique.




Il n’y a donc pas que moi qui en parle : Jean-Pierre Luminet aussi !

Pour en revenir à l’introduction et l’Himalaya : c’était tout simplement une citation de Nerval dans Aurelia. Et je ne sais pas si le myosotis est vraiment né dans l’Himalaya : Google et les jardineries sont muets sur ce sujet.

Encore un mystère nervalien…

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