jeudi 12 juillet 2007

ENCORE UN VISIONNAIRE !




J'ai essayé de joindre en image le "scan" d'un vieil article de presse...Hélas, faudra une loupe pour le lire !
(NB : pour ceux qui me connaissent depuis peu et qui seraient étonnés par la barbe : elle a bien existé, mais fut engloutie par un traitement médical.)
C'est un vieux souvenir (juin 93 ou 94, l'expo, pas la barbe !) de ma participation au Trio Mortefontaine et de notre passage à Ermenonville, sur le thème des mystères nervaliens. Nous ne parlions dans cette expo et nos théories de l'époque que de Nerval et de la reconstitution photographique d'un trou noir par J.P. Luminet.
(Revoir billet précédent, et aussi commentaire n° 3).
A ma connaissance, à l'époque, J.P. Luminet n'avait pas encore fait le rapprochement avec Nerval : je n'ai découvert son intérêt pour le visionnaire (et les autres !) que dans son oeuvre "Les poètes et l'Univers". (NB : je n'écris çà ni pour me vanter, ni, surtout, pour "accuser" JPL de plagiat ! Je suis simplement heureux d'avoir fait une "constatation troublante", qui a frappé un peu plus tard l'imagination d'un grand scientifique, qui a en plus une âme d'artiste).
Et notre ami Jean-Pierre , avec ses poètes et l'Univers, a mis, par rapport à moi, les "bouchées doubles". Il a découvert des "liens mystérieux" chez bien d'autres auteurs que Nerval !
Aujourd'hui : Leconte de Lisle. Texte puisé dans l'analyse de JP Luminet:
Leconte de Lisle :Poèmes Tragiques

L'ASTRE ROUGE

"Il y aura, dans l'abîme du ciel,un grand Astre rouge nommé Sahil"
(Le Rabbî Aben-Ezra)
Sur les Continents morts, les houles léthargiques
Où le dernier frisson d'un monde a palpité
S'enflent dans le silence et dans l'immensité;
Et le rouge Sahil, du fond des nuits tragiques,
Seul flambe, et darde aux flots son oeil ensanglanté.
Par l'espace sans fin des solitudes nues,
Ce gouffre inerte, sourd, vide, au néant pareil,
Sahil, témoin suprême et lugubre soleil
Qui fait la mer plus morne et plus noires les nues
,Couve d'un oeil sanglant l'universel sommeil.
Génie, amour, douleur, désespoir, haine, envie,
Ce qu'on rêve, ce qu'on adore et ce qui ment,
Terre et Ciel, rien n'est plus de l'antique Moment.
Sur le songe oublié de l'Homme et de la Vie
L'Oeil rouge de Sahil saigne éternellement.
Vous allez vous demander pourquoi ces vers me passionnent ?
Tout simplement parce que Leconte de Lisle nous décrit, avec lyrisme, la Géante Rouge que sera le Soleil dans cinq milliards d'années, quand il viendra griller notre Terre...
Comment Leconte de Lisle (qui a vécu en Orient, où Nerval a voyagé) a-t-il compris tout çà ?
J'ai des pistes, peut-être des idées,...parce que j'aime bien soulever les voiles des mystères et étudier les pays de l'envers du décor...Mais j'aimerais recevoir de nouvelles suggestions, pour une étude commune des mystères de l'Humanité et des subconscients...
Quand je demande son avis à Michèle (ma femme), elle me répond que, aussi bien Nerval que Leconte de Lisle ont émis des hypothèses. Des fois on se plante, et on n'en parle plus. Des fois on est tombé juste !
Elle est adepte de la philo du Dalaï Lama :
-quand il y a un problème,
s'il y a une solution, il faut l'appliquer, et il n'y a plus de problème;
s'il n'y a pas de solution,...il n'y a pas de problème !
De loin, çà a l'air bien comme philosophie...
Mais quand nous avons un problème de plomberie ou d'électricité (il se passe tant de choses dans une maison) et que je dis qu'il n'y a pas de solution (en espérant souffler un jour ou deux !), elle ne me croit pas !
Bien qu'étant donc moins crédible que le Dalaï Lama, je me suis permis de vous raconter tout çà....
J'attends des réponses sur Nerval, Leconte de Lisle, d'autres visionnaires,...
Et je livre quelques pistes, puisqu'on ne se bouscule pas au portillon :
-mémoire collective de l'Humanité ;
-atomes, électrons et...métempsychose ;
-civilisations disparues ;...
Je vous remercie de votre attention !

2 commentaires:

À 12 juillet 2007 à 08:57 , Blogger chacha a dit...

GéGé. On peut être mélancolique et visionnaire. Trève de plaisanterie,j'imagine que
le visionnaire puise ses images dans ce fond commun à toute l'humanité qu'on appelle: inconscient collectif. Le grand Jung disait que l'IC etait la machine à réver de l'humanité, l'homme dans la transe du créateur se projette dans ce fond et y puise ce dont il a besoin que ce soit pour les necessités de la creation du poete ou du scientifique. Ceci dit je maintient que les temperaments problematiques tel qu'ont pu l'être Nerval et d'autres leur donne une sensibilité que n'ont pas d'autre, sensibilité propice à cette plongée dans les méandres de l'inconscient collectif. Amitiées. CHACHA

 
À 12 juillet 2007 à 10:07 , Blogger 1OO pensées pour VOUS ! a dit...

@ Chacha

Je suis heureux que tu cites Jüng et l'inconscient collectif...

A partir de cela, nous commençons à assimiler les artistes aux mediums...

Mais d'où vient cette vision, comment expliquer ce véritable pouvoir ?

Merci aussi pour ton message personnel, et l'envoi de la fameuse photo disparue...que j'avais retrouvée, grâce à la science de JP Luminet : il suffit de cliquer sur Nerval dans un texte dont je donnais le lien dans le message précédent.

Mais elle est peut-être maintenant enregistrée en "format JPG" sur mon ordi grâce à ton intervention, et je vais donc tenter de l'éditer, avec un petit extrait de ton texte.

PS (sans jeu de mot !): je ne sais pas encore si je vais éditer quelque chose demain sur ce blog, mais rendez-vous samedi avec un retour à la politique (on ne peut quand même pas ne faire que de la poésie) et ma "vision" des festivités du 14 juillet.

 

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