vendredi 13 avril 2012

LA PENSéE DU JOUR (5)




Les duettistes pas joyeux Sarko-Fillon attaquent avec les minables munitions qu'il leur reste :

"Attention, bande de ploucs, si vous votez Hollande ou à gauche, les Marchés (qui sont sacro-saints, même les ploucs le savent), ces Marchés bénis à qui nous devons tout et ce qui va suivre, ne seraient pas contents, mais alors pas contents du tout! (Il paraît que nos Marchés chéris aiment encore mieux Marine Le Pen que de dangereux gauchistes)".

Bon, y'a peut-être des gens que cet avertissement sans frais inquiète.

Mais, comme prévoir c'est gouverner, Najat VB avait anticipé ce coup tordu dans son dernier livre, "Raison de plus !".

Voici l'extrait qui a répondu dès le 7 mars (!) aux divagations Sarko-Fillon du...12 avril :

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"Le renoncement a ses théoriciens. Alain Minc, l'homme qui parle à l'oreille des puissants, expliquait ainsi en septembre 2010 à Arnaud Montebourg : « La France a mis deux ans à fracasser ses rêves sur la réalité du monde entre 1981 et 1983. Jacques Chirac, en 1995, a mis six mois avant de changer de politique économique et sociale et vivre son tournant de la rigueur. Lionel Jospin a mis quinze jours en 1997. Si, en 2012 ou 2017, vous devenez membre d'un gouvernement socialiste, vous n'aurez que quelques heures pour expier vos rêves et vous convertir au réalisme. Vous verrez, pendant la campagne présidentielle, à chaque fois qu'un sondage donnera un candidat de gauche en tête, les taux d'intérêt augmenteront ». Une façon de renvoyer les socialistes à leurs chères études et de donner une leçon magistrale d’abnégation politique à des forces obscures plus fortes que le suffrage universel et la démocratie. Minc, symptôme d’une époque et de « cette fausse sagesse, dont parlait Alain, qui toujours raisonne et jamais ne décide ».

Le renoncement a ses praticiens aussi et il revient à Jean Claude Junker à la faveur de la crise économique européenne d'avoir théorisé l'impuissance doublée de couardise politique : « Nous savons tous ce qu'il faut faire. Ce que nous ne savons pas, c'est comment être réélu si nous le faisons ».
La fin du courage est devenue l'une des pathologies de nos démocraties contemporaines. Elles ont perdu cette vertu dont Pierre Mendès France nous avait pourtant appris qu'elle était l'essence même de la politique."

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