DANGEREUSE, MARINE LE PEN ?
Dangereuse, Marine Le Pen ?
En couverture du Nouvel Observateur du 23 juin, ce titre : " Pourquoi elle est si dangereuse".
Mais cet intitulé était réservé à l'édition française.
Ce qui fait que je peux dire que si MLP n'est dangereuse qu'en France, elle ne me dérange pas trop...
Et que je trouve aussi des medias se voulant "bien pensants" bien plus dangereux, parce que franchement manipulateurs.
Voici la copie d'un courrier que j'ai envoyé au Nel Obs (en espérant parution dans le courrier des lecteurs, avec réponse) après avoir vu le "débat" L. Joffrin-M. Le Pen sur A 2.
En espérant parution...
Le 29 mai 2010, j'avais aussi envoyé un courrier à ce Nel Obs, qui faisait une promo honteuse pour la candidature de DSK. Courrier qui ne fut jamais édité...
----------------------------
Courrier du 24 juin, Le Pen-Joffrin :
Après avoir suivi l'émission "Des paroles et des actes", je m'étonne de la double couverture du Nouvel Obs, que je considère comme un double langage.
En effet, sur la couverture de l'exemplaire acheté en Belgique, ce titre :
" Grèce
La fin de l'euro "
Or cet intitulé n'apparaît pas sur l'édition française.
Est-ce à cause du fait que sortir de l'euro est une proposition du programme du FN, que M. Joffrin devait tenter de contrer ?
Son argumentaire ( influence de la dévaluation sur le pouvoir d'achat) tenait la route..., sauf quand on voit son double langage : pourquoi vouloir "cacher" aux Français que "fin de l'euro" est une éventualité évoquée ailleurs qu'au FN, mais envoyer pourtant cette "info" hors frontières ?
Le discours de M. Joffrin, via "les Nouveaux Obs" de la semaine de l'émission, a donc été pseudo gauchiste en France (MLP est dangereuse), mais populiste hors frontières (où on reprend en gros titre un de ses arguments)
Ce genre d'artifice est-il seulement destiné à vendre du papier, ou est-il l'indicateur d'une précaution de "boire à deux abreuvoirs" au cas où...?
---------------------------------
Et, pour être complet, copie du courrier jeté à la poubelle il y a un an, et relatif à ce "cher" DSK :
Lecteur attentif du Nouvel Obs, je suis étonné, et même inquiet, de voir à quel point DSK est présenté comme le "modèle idéal" pour une rénovation de la gauche. (Rénovation qui est évidemment nécessaire).
Dans le dernier numéro, par exemple, Denis Olivennes présente DSK comme "sincère", et "plébiscité par les électeurs de gauche".
" Sincère" : je n'épilogue pas, car c'est subjectif.
Mais " Plébiscité...", je tiens à émettre de nettes réserves, car si c'était vraiment le cas, il serait plus honnête de fermer boutique à gauche, pour les raisons que je vais exposer ci après.
1) DSK est directeur du FMI depuis le 1er novembre 2007. L'une des missions du FMI est de "prévenir les crises économiques et financières". Des indicateurs de la crise de 2008 étaient déjà visibles en 2007 ( revoir le discours de Ségolène Royal à Paris le 6 février 2007, ou les éléments relatifs à la BCE dans son livre " Et maintenant" et le Pacte Présidentiel.).
Or, qu'a tenté le FMI en prévention de la crise qui allait éclater en 2008 ? Hélas, rien !
2) " Gestion" de la crise.
Quand la crise a éclaté, il a fallu faire quelque chose...Lors de l'émission " A vous de juger", DSK a présenté, "sincèrement (?)", son FMI comme le "médecin de la Planète".
Examinons son remède. Le FMI a donné sa bénédiction pour que l'on augmente la masse monétaire, en faisant donc tourner les "planches à billets" des banques centrales américaine et européenne. Or, une augmentation inconsidérée de la masse monétaire entraînera mathématiquement une nouvelle crise, par "effet bulle". L'augmentation fut-elle inconsidérée ? Selon les chiffres qui vont suivre (3), il semble hélas que oui...
3) Les effets immédiats de la suite de la crise.
En 2009, les banques américaines, responsables pourtant de la crise (!) ont engrangé des bénéfices pour 900 milliards de dollars (dont 150 milliards furent attribués en boni à leurs précieux traders). La même année 2009, le Fonds des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation recevait une obole d'un peu moins de 900 millions de dollars. A un moment où l'on sait pourtant que sur cette Planète en décomposition avancée, un milliard d'êtres humains est réellement menacé de mourir de faim.
4) Les chiffres exposés en (3) (source : une chronique de Jean-Claude Guillebaud "Ecoutez voir" il y a quelque temps) sont "parallèles" à d'autres données :
-2 % de la population mondiale s'accapare 50 % des richesses de la Planète, tandis que 50 % de cette population mondiale doit tenter de survivre avec un misérable % de cette production planétaire. Il semble donc, à moins que je sois tout à fait nul en maths, que l'on ne peut même pas accuser une éventuelle surpopulation d'être responsable des graves problèmes actuels.
L'ordre mondial actuel reste le désordre inique de l'injustice (4).
Et DSK (3) ne veut, ou ne peut (?), gérer qu'en s'inclinant devant cette inéquation inacceptable.
Dans quelles oubliettes a-t-il laissé tomber les valeurs de gauche ?